Date de naissance et/ou âge:  
Espèce: Huma , Lynx.
Statut: Visiteur
Profession: Aucune pour le moment

Physique: Chrys est un jeune homme au physique fragile et svelte. Un mètre soixante-neuf pour environ cinquante-cinq kilos.
Commencons par le commencement. Son visage est finement dessiné et très souvent, on peut voir apparaitre sur ses paumettes des rougeurs incontrôlables. Ensuite, ses yeux sont bleus azur, banal, me direz-vous, mais il faut présicer. Sa peau est douce et propre comme une peau de bébé ; aucunes impuretés sur le visage ainsi que sur le reste de son corps, d’ailleurs.
Ce visage est encadré par de longs cheveux argentés lui arrivant en bas du dos. Chrys possède les caractéristiques physiques d'un lynx, comme de petites oreilles grises hissées sur le haut de son crâne ainsi qu’une queue dans le bas du dos.
Un jeune homme que l'on qualifiera plus de "mignon" que de "beau". Après, cela relèvera de l'avis de chacun.
Caractère:  Un jeune homme attentionné et câlin qui s'attache beaucoup aux autres personnes. Il possède un trop plein de gentillesse et une naïveté hors-norme. Chrys ne s'énerve presque jamais. Son truc à lui, ce n'est pas de crier, c'est de pleurer et il peut même pleurer pour les autres.
Être trop sensible, c'est ça, que voulez-vous.
De plus, l'huma est susceptible. Très susceptible. Trop peut-être, car il peut se vexer à la moindre petite remarque désobligeante. Avec tous ces défauts et qualités vient s'ajouter la jalousie. Pas besoin de faire un dessin pour expliquer cela.
En somme, Chrys est gentil, doux, attentionné, câlin, attachant, émotif, susceptible, sensible voire chiant, quelques fois.
Capacités: Chrys possède une vue, une ouïe surhumaines, un odorat sur-développé ainsi qu'une agilité féline.

Un brillant savant voulant créer une nouvelle espèce. Voici le début du mensonge.
Prenez du travail et de l'amour. Mélangez-le. Qu'obtenez-vous ? De l'hypocrisie. La vie professionnelle et la vie privée sont deux choses différentes, sachez-le. Si vous tentez de les mettre ensembles, vous courrez à une catastrophe sans nom. Voilà la vie d'un être qui n'aurait jamais dû être, mais qui est malgré tout.

*-*-*-*

« Je t'aime, Chrys, rendors-toi maintenant... »

Ces mots tendres, ces mots doux qui n'étaient qu'un pur tissu de mensonge. Le mensonge ? Cette chose qui peut pourrir une vie. Un sentiment ignoble. Un acte de pure lâcheté, de manipulation extrême et d'hypocrisie absolue. Mais, ce « je t'aime » écrasait tout cela, écrasait les doutes, écrasait les craintes, effaçait les peines et les cauchemars du petit gamin d'à peine 5 ans qui se tenait là, dans son lit, blottit contre son père.

Son père, un scientifique. Il vouait sa vie à la création des « humas », une espèce mi-homme, mi-animale, et cela bien avant que son fils n'arrive au monde. Passer des heures dans son bureau, griffonner du papier, faire un tour dans son laboratoire, chercher... et rechercher. Voilà ce qu'était sa vie avant de rencontrer celle qui lui a permis de commettre sa folie.

Les parents de Chrys se sont rencontrés aux alentours de Green Park, à Londres. Le soleil avait laissé place à la lune et ce fut un total hasard que deux jeunes se rencontrent. Mais le destin est là, et ils se sont rencontrés, et ils se sont aimés puis se sont mariés. Ils étaient heureux, comme dans le plus parfait des contes de fée. Mais la vie n'en ai pas un malgré tout, et la réalité refit surface pour lui, mais pas pour elle. Elle, toujours souriante, toujours charmante, toujours plus amoureuse que la veille, toujours aussi rayonnante des lumières du bonheur. Lui se refermait pendant qu'elle parlait. Lui ne pensait qu'au travail pendant qu'elle ne pensait qu'à lui. Lui avait des projets pour la création d'une nouvelle espèce pendant qu'elle avait des projets de fonder une famille. Et c'est à ce moment qu'il lui fit un enfant.

Cet enfant. L'enfant voulu par l'amour d'une mère et par le professionnalisme d'un père. L'enfant manipulé alors qu'il était encore dans le ventre qui s'arrondissait. L'enfant qui subissait bien avant sa naissance des injections de produits chimiques. Elle, ne savait pas ce qu'étaient ces produits qu'il lui injectait. Lui, faisait passer ces substances qui rongeait l'intérieur de la mère aimante pour des substances anodines. Et elle le croyait. Elle le cru jusqu'à son lit de mort. Ou plus précisément la salle d'accouchement.

Elle donna naissance à un garçon, Chrys, un beau jour de printemps. Son fils poussa son premier cri lorsqu'elle poussa son dernier soupir, lorsqu'elle lui donna tout son amour, lorsqu'elle sourit pour la dernière fois, lorsqu'elle le laissa à sa moitié. La chair de sa chair était désormais là, munie d'une paire d'oreilles grises et d'une petite queue grise partant du bas de son dos, même si à l'instant même, elle ressemblait plus à un bout de ficelle épaisse qu'à une véritable queue.

Le temps passait, les saisons se succédaient comme une machine automatique. Chrys grandissait sous l’œil de son père scientifique. Le petit bonhomme aux cheveux argentés et aux yeux bleus ne se doutait de rien. Il ne faisait que grandir, s'éveiller un peu plus et obéir à son père. Père qu'il aimait tant, qu'il admirait tant, pour qui il donnerait tout. Mais ce même père le regardait d'un œil purement scientifique, sous son masque d'amour hypocrite.

Comme tout gosse se respectant, Chrys avait peur du noir et faisait des cauchemars. Quoi de plus normal de vouloir cette présence chaude et rassurante contre son corps ? Tous les soirs, ou presque, « papa » venait et lui murmurait qu'il l'aimait, qu'il pouvait se rendormir. Et c'est ce que le petit gosse faisait. Il se laissait une nouvelle fois partir dans les bras de Morphée, ne se souciant de rien, ignorant tout.

Chrys vivait entre quatre murs, la plupart du temps ou alors dans toute sa maison mais jamais il n'était autorisé à voir l'extérieur. Son « aimant » père lui interdisait quoi que ce soit en relation avec le monde des humains. Il prétextait le manque de tolérance des Hommes face à ce qu'il était. Ce qu'était Chrys importait beaucoup au scientifique, il était la réussite de sa vie, il était l'expérience parfaite qu'il bernait chaque jour.

Mais le doute s'installa dans le cœur de ce que l'on pouvait nommer « huma ». Huma lynx qui plus est car les gênes injectés alors qu'il était encore au stade de fœtus étaient ceux d'un lynx. Chrys, huma lynx de son état, douta de son père le jour où il lui annonça qu'il devait partir un moment. Tout cela signifiait qu'il serait seul chez lui, tout cela signifiait un manque cruel d'affection alors que le jeune claquerait des dents dans le noir de sa chambre, seul.

Seul, c'était un mot de plus en plus familier pour le fils du scientifique. Ce dernier s'absentait toujours un peu plus longtemps, enfermant à coups de clefs le petit être dans la maison, fermant son bureau à clefs également, en cas où ce « petit être » de 12 ans voudrait fouiller dans ses affaires.

Malgré tout cela, un jour arriva où il avait oublié de fermer ledit bureau. Bureau de vérités. Bureau de la sentence. Il faisait nuit noire, Chrys était une fois de plus seul, contemplant l'astre de la nuit avec effroi. Malgré le fait qu'elle perçait violemment le ciel noire, elle apportait une douce lumière dans la chambre aux murs blancs.
Minuit sonna. Londres s'endormait déjà et le père n'était toujours pas rentré. Le cœur de Chrys se souleva et c'est dans un excès de bonne volonté que son corps s'anima puis se dirigea vers le bureau interdit. La poignée fut tournée avec lenteur, les entrailles du jeune se serraient, et la porte tourna sur ses gonds. La nervosité, la peur. Voilà ce que ressentait Chrys à cet instant. Sa queue d'animal battait le vide, signe qu'il était anxieux et peu sûr de lui.
Le bureau n'était pas bien grand, juste une table où des piles de feuilles s'entassaient. D'une main tremblante, il prit la feuille où le titre était « Chrys Hugs » suivit d'un nombre incalculable de chiffres.

La vérité tomba. La feuille glissa. Même s'il s'en doutait, même s'il le savait, Chrys trembla de peur. Une seule idée lui vint. Il fallait fuir. Fuir son père hypocrite qui avait fait semblant de l'aimer pendant ces seize et longues dernières années. La porte d'entrée claqua. Le scientifique revenait. Dans la tête de l'adolescent, c'était la panique à bord. Fuir. Ces quatre petites lettres défilaient. Son cœur était en miettes, sa raison était perdue et c'est avec silence qu'il quitta sa maison.

Arrivé dans Londres, Chrys pleurait. A chaudes larmes. Il se sentait allégé d'un poids et d'une menace qui planaient sur lui, mais il venait aussi de perdre son père, même s'il l'aimait tout autant qu'il le détestait. Un nouveau danger imminent revint au galop, celui de se faire retrouver, celui de se faire tuer, celui de se faire rejeter mais là, maintenant, une nouvelle vie s'offrait à lui, bien qu'elle ne soit pas dans les meilleurs conditions.

Six ans. Pendant six ans, l'huma était devenu mendiant et se cachait régulièrement. Il vagabondait dans les rues de Londres. Londres où autre part, on ne sait exactement où il allait. Il fit pendant ce laps de temps des rencontres, mais jamais bien glorieuses. Il paraît même qu'il s'est fait violer et droguer une fois. Une seule fois, mais c'est tout. Il y avait sûrement autre chose avant qu'il n'arrive « là ». Otsu, là où les créatures les plus surnaturelles cohabitaient dans la plus parfaite des harmonies. Comme dans un conte de fées les plus fous. Comme dans le souhait le plus cher de Chrys.
Il savait qu'au moins ici, à Otsu, il n'aurait plus besoin de se cacher... Non, pas ici.

Code du règlement: Otsu - La mairie - Nicolas
Petits Détails à savoir: - Chrys aime le froid et la neige.
- Il aime, adore la chantilly.
- Il tombe souvent malade et son organisme est assez fragile.
- Il boude pour un rien.
- Il délire souvent à propos de son père et parle parfois dans son sommeil.