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A mysterious night

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MessageSujet: A mysterious night A mysterious night I_icon_minitimeJeu 13 Fév - 13:39

Pour la Saint-Valentin, Lysandro se transforme en archéologue. Il vous souhaite à toutes une excellente Saint-Valentin!!!
Il en profite pour vous prévenir que cette fic contient une scène explicite et que celle-ci est marquée. Ne pas la lire ne gêne en rien à la compréhension du texte.

A mysterious night

Un soleil de plomb abattait ses rayons implacables sur la plaine de Gizah.
Ses cheveux rouges protégés d'un vulgaire chapeau de paille et sa peau couverte d'une chemise en lin couverte de poussière, Lysandro Maxwell, archéologue de son état, supervisait les dernières fouilles de l'université de Colombia. A tout juste 27 ans, il avait sauté de joie lorsque on lui avait assigné cette mission alors qu'il venait à peine de prendre poste. Il fallait dire que c'était un jeune prodige de l'archéologie. Alors qu'il effectuait un stage, l'été de ses 18 ans, il avait découvert la tombe de Cléopatre. Il avait étudié longuement la vie de la pharaon la plus célèbre d'Egypte et, alors qu'il utilisait tous ses temps de pause pour fouiner la Vallée des Rois, il avait fini par résoudre un des mystères les plus vieux de l'Histoire. Cela lui avait ouvert de nombreuses portes, y compris celle du poste de professeur d'archéologie à la très réputée université de Colombia.
Et alors qu'il suait à grosses gouttes sous le soleil ardent, il était heureux. Il vivait un rêve éveillé. Il était à la place du héros de son enfance : Indiana Jones.
- Sahib !
Lysandro se tourna vers l'appel. Il mit sa main en visière pour limiter la luminosité qui réverbérait du sable et vit un des ouvriers accourir vers lui. C'était un jeune égyptien qui leur avait été recommandé par l'institut des arts anciens du Caire.
- Qu'est-ce qu'il y a Saïd ?
Le jeune homme s'arrêta à sa hauteur, essoufflé.
- Vous aviez raison ! S'écria-t-il après avoir repris sa respiration. Il y avait bien l'entrée d'une tombe là !
Un grand sourire illumina le visage de l'archéologue. Il était là, uniquement pour cela : trouver la tombe d'un riche notable de l'époque de Khéops. Peut-être l'avait-il enfin trouvé.
- Allons voir ça ! S'exclama-t-il en donnant une vigoureuse claque sur l'épaule du jeune homme.
Le jeune Saïd fit un pas en avant sous la force de l'archéologue et se massa légèrement l'épaule en le suivant.
Il fallait dire que Lysandro n'avait rien à envier de son héros d'enfance. Il mesurait près d'1m95 pour une centaine de kg. A force de porter des caisses pleines d'objets anciens, et donc souvent lourds, Lysandro s'était forgé une musculature plus digne d'un boxer que d'un universitaire.
- C'est là, Sahib !
Le jeune Saïd n'aurait pas eu besoin de préciser. Plusieurs ouvriers attendaient l'archéologue devant un trou béant dans le sable. Le plus vieux des ouvriers lui tendit une lampe torche. Lysandro ne se fit pas prier. Il la prit et commença immédiatement la descente vers l'inconnu.
Dès les premiers mètres, les yeux clairs de l'archéologue s'ouvrirent démesurément. La tombe était dans un état de conservation remarquable ! Sur les murs, des colonnes entières de hiéroglyphes s'alignaient les unes à côtés des autres, leurs couleurs à peine délavées par le temps. Il passa une main tremblante sur le mur, ne croyant pas à ce qu'il venait de découvrir. Une tombe en parfaite état. Peu importait à présent à qui elle appartenait, il avait tant et tant de choses à apprendre de cette tombe qu'il en avait la tête qui tournait.
Aussi excité qu'un enfant un matin de Noël, il continua sa découverte, allant d'émerveillements en émerveillements. Là, des extraits entiers du Livre des Morts, ici, des statuettes mortuaires ou encore des offrandes ! Il était fou de joie, de bonheur, de tout ce que vous voulez. Rien ne pouvait décrire les sentiments qui s'entrechoquaient dans sa poitrine. Il ne fut même pas surpris quand il sentit les larmes couler sur ses joues. Il allait lui falloir toute une vie pour travailler sur cette tombe. Et c'était pour lui, juste pour lui.
Il était trop tard pour commencer l'exploration tout de suite. Cela lui brisait le coeur de laisser l'occupant des lieux à nouveau seul mais il ne pouvait se permettre de risquer qu'un des ouvriers se blesse à cause de la fatigue sous prétexte de son excitation.
- Ok, on referme soigneusement, on met des gardes et on rentre pour aujourd'hui. Nous commencerons l'exploration demain.
Quelques ouvriers soupirèrent, faisant sourire l'archéologue. La fatigue se lisait sur le visage des plus vieux et un certain soulagement sur celui des plus jeunes. Cela l'étonna un peu. Généralement, il avait du mal à les renvoyer chez eux à la fin de la journée.
Une fois sorti, il observa Saïd remballer ses affaires avec empressement.
- Tu as un rendez-vous ? Lui demanda-t-il en lui lançant une œillade goguenarde.
Le jeune homme se tourna vers lui, surpris.
- Heu... oui, on est le 14 février.
Les sourcils de Lysandro se haussèrent, au point de disparaître sous ses cheveux, collés à son front par la sueur. C'était la Saint-Valentin. Et il était complètement passé à côté. Pas qu'il eut un quelconque intérêt à s'en souvenir, il n'avait personne avec qui la passait et ce, depuis un certain nombre d'années.
- Ah.. Oh !! Bonne soirée alors ! Lui lança-t-il en allant lui-même récupérer ses affaires.
Il jeta un dernier coup d'oeil au tombeau à présent refermé avant de monter dans le 4x4 qui le ramènerait au Caire.
*
Le soir venu, il fêtait seul sa découverte au bar de son hôtel. Il passa la soirée à regarder les couples amoureux se compter fleurette. Et ça le déprima un peu. Combien de temps n'avait-il pas senti la chaleur d'un autre corps contre le sien ? Trop à en juger par la pointe de jalousie qui le taraudait depuis qu'il était descendu au bar.
- On est seul ce soir, Sahib ? Demanda le barman en essuyant tranquillement un verre.
Les yeux de Lysandro se levèrent vers lui et devant l'intérêt inexistant du serveur, il se sentit vexé.
- Non, j'attends juste qu'elle finisse son travail.
Il se leva aussi sec, sans attendre de réponse et sortit. Dans sa poche, il sentait le poids de la clé du 4x4 et une idée saugrenue lui traversa l'esprit. Après tout, il y avait bien quelqu'un qui l'attendait.
Malgré son esprit un peu embrumé par l'alcool, il prit le volant et prit la route qui le menait au site des fouilles. Là, à l'instant, il avait une envie furieuse de rencontrer l'occupant de la tombe.
Il ne mesura pas la chance qu'il avait d'arriver sans encombre sur le site. Il se contenta d'attraper la lampe torche dans la boite à gant et sortit.
Le soleil ardent avait laissé place à une nuit fraîche, bien plus typique d'une nuit du mois de février. Il salua les deux hommes qui montaient la garde et s’engouffra dans la tombe. La moiteur de la journée était encore présente à l'intérieur. Il ressentait la chaleur du soleil et sa peau se couvrit rapidement d'une fine pellicule de sueur. Contrairement à plus tôt dans la journée, il ne s'attarda pas sur les murs ni sur les différentes statuettes qui décoraient la tombe. Il marcha directement vers le coin le plus reculé de la tombe. Il lui fallut de très longues minutes pour arriver devant une salle close.
- Fuck ! Jura-t-il entre ses dents.
Bien sûr que le tombeau allait être scellé ! Pourquoi n'y avait-il pas pensé !!
Mais avant de se laisser abattre, frustré de ne pouvoir mener à terme sa petite virée, il essaya de bouger l'énorme pierre qui bouchait l'entrée. Mais aussi fort soit-il, elle ne bougea pas d'un pouce. Un grognement énervé s'échappa de sa gorge. Quoiqu'il en pense, il se trouvait bien obligé de faire demi-tour à présent.
Néanmoins, l'effort l'avait laissé haletant et il étudia un peu les murs avant de rebrousser chemin. Mais rien n'accrocha son regard jusqu'à ce qu'il tombe sur une cartouche à droite de la pierre qui l'énervait tant. A son dessin et son emplacement, il s'agissait probablement du nom du défunt. Son estomac se contracta d'excitation. Il ne lui fallut que quelques instants pour traduire les hiéroglyphes.
- Nefer, murmura-t-il sans s'en rendre compte.
Aussitôt, un léger malaise le prit et il se maudit d'être aussi impulsif. Le tombeau était fermé depuis si longtemps que l'oxygène y était rare.
Imbécile, crétin, se rabroua-t-il mentalement alors qu'il sentait ses jambes céder sous son poids.
*
Ce fut l'odeur agréable d'un encens qui brûlait qui le réveilla. Se souvenant parfaitement s'être écroulé dans une vieille tombe, il ouvrit un oeil prudent. La nuit qui l'entourait était juste percée par la lueur diffuse d'un bougie, posée non loin de lui. A sa faible lueur, il pouvait voir qu'il était dans une assez grande pièce, meublée de quelques meubles de bois sombres. Le lit sur lequel il était, était large, entouré de ce qui semblait être une moustiquaire en lin très fin. Ce n'était pas sa chambre d'hôtel.
Malgré la nuit, la chaleur était étouffante. Rien à voir avec une nuit d'hiver, même en Egypte. Au moins, le drap de lin était frais contre sa peau humide et rendait la moiteur ambiante supportable.
- Où je suis ? Murmura-t-il en se redressant sur son céans.
Un bruit de pas le fit se tourner brusquement. Debout à quelques mètres de lui, une des plus belles créatures qui lui avait été donné de voir. Un jeune homme grand, fin, élancé, au profil fier et racé. Ses grands yeux noirs ourlés de khôl l'observait avec attention et sa bouche rouge était légèrement entrouverte. Une longue cascade de cheveux noirs encadrés le visage fin, à la peau honorée par le soleil. Il était juste vêtu d'un pagne en lin fin et translucide, laissant au regard de Lysandro tout loisir de détailler son anatomie. A sa grande honte, l'archéologue se sentit immédiatement réagir.
L'homme face à lui ne sembla rien raté de sa honteuse réaction car un fin sourire vint étirer ses lèvres.
Lysandro se rallongea, une main sur les yeux, mort de honte.
- Où suis-je ? Demanda-t-il à nouveau. Et qui êtes-vous ?
De ce que lui répondit l'homme, il ne comprit qu'une chose : Nefer.
Il se redressa comme un clown sortant de sa boîte. L'homme, il en était sûr, venait de lui parlait en égyptien ancien et c'était le même nom qu'il avait pu lire sur les murs de la tombe.
Il se retrouva nez à nez avec celui-ci, qui, entre temps, était grimpé sur le lit à ses côtés. Il recula de surprise et manqua de tomber. Il ne dut qu'à la poigne de fer de son... quoi ?... kidnappeur ?...de ne pas rencontrer le sol en pierre.
Il parla encore sans que Lysandro ne comprenne quoi que ce soit, uniquement conscient de la brûlure de la peau de l'autre sur la sienne. Quoiqu'il était en train de lui dire, le regard noir s'était fait chaud, rendant Lysandro incroyablement conscient de la chaleur et de la moiteur de la pièce. Ou alors était-ce juste la proximité de l'autre homme ?
Il l'ignorait mais, ce qu'il savait en tout cas, c'était qu'il ne bougea pas d'un pouce quand celui-ci se pencha vers lui pour l'embrasser. Il ne comprenait rien à ce qui se passait et mit cela sur son esprit divaguant par le manque d'oxygène dans la tombe. Il n'eut donc aucun scrupule à se laisser aller à ce rêve étrange.
Il attrapa la taille fine de l'égyptien et le hissa sur ses cuisses. Le soupir qui en résulta conforta Lysandro et il laissa tomber toute retenue. Avec empressement, il défit le pagne et l'autre homme, Nefer, se trouva aussi nu qu'il était lui-même. Les bras de Nefer trouvèrent leur place autour de son cou et le baiser devint ardent.

Lemon
De ses mains, Lysandro découvrait le corps de Nefer avec fièvre, le faisant gémir sans aucune gêne. Et il découvrit qu'il aimait entendre cette voix profonde se briser sous le plaisir. Il inversa alors leurs positions et partit à la découverte de ce corps offert de ses mains, de sa bouche, de sa langue.
Le corps doré ondulait sous ses caresses, se tendant vers lui sans pudeur. De ses lèvres, Lysandro apprenait le dessin de son ventre, le mordillant ça et là et souriant à chaque fois que la respiration de son amant fortuit se coupait.
A mesure qu'il descendait sur ce corps parfait, Lysandro sentait le désir lui brûlait les reins. Quand était-ce la dernière fois qu'il avait ressenti pareille passion pour quelqu'un ? A vrai dire, il s'en foutait un peu. Le feu qui l'agitait était si impétueux que rien hormis les mouvements langoureux de Nefer et ses plaintes de plaisir qui résonnaient dans la pièce n'avait la moindre importance.
Aussi, quand il décida de s'occuper du désir tendu de son compagnon pour la nuit, le corps du jeune égyptien se cambra violemment.
Lysandro comprit alors qu'il était le premier homme qui le touchait de la sorte et probablement la première personne tout court. Un étrange sentiment de fierté envahit l'archéologue. Bien qu'il fut persuadé de n'être que dans un fantasme de cerveau qui se sentait partir, rien ne pouvait l'empêcher de ressentir cet honneur qu'il avait à faire découvrir les joies de l'amour à ce jeune homme.
Alors, avec application, il le conduisit une première fois vers l'orgasme.
Tandis que Nefer revenait doucement des rivages du plaisir, Lysandro s'était hissé à sa hauteur. Il fut subjugué par le regard d'adoration et de désir comblé que lui renvoyait le jeune homme. Lysandro lui caressa la joue doucement. Il aurait aimé pouvoir lui dire quelque chose mais il savait qu'il ne le comprendrait pas. Il se contenta de murmurer son nom. Et malgré la peau hâlée, il le vit rougir.
Lysandro sourit et se pencha vers lui pour l'embrasser. Le baiser fut tendre, presque amoureux, les laissant haletant et comblé.
Ils restèrent ainsi quelques instants, les yeux dans les yeux avant que le regard d'obsidienne ne se baisse, courant sur le corps de l'archéologue jusqu'à son entrejambe. Le jeune homme rougit violemment face à la verge tendue vers lui.
Il leva une main tremblante et la posa avec hésitation sur le membre palpitant. Lysandro siffla sous la décharge de plaisir, ramenant le regard noir sur lui. Cela faisait trop longtemps que personne ne l'avait touché ainsi. La main chaude qui frôlait doucement la peau fine de son sexe le rendait tremblant de désir, son corps se tendant vers cette main inconnue qui perdait son innocence. Il glissa une main derrière la nuque du jeune homme, ses doigts se mêlèrent aux longs cheveux noirs. Un petit gémissement plaintif s'échappa des lèvres entrouvertes du jeune Nefer, attirant le regard de l'archéologue sur elles. Elles étaient rouges, pleines, gonflées d'avoir été embrassées et mordillées. De son autre main, Lysandro en caressa l'ourlet avant d'attirer son visage à lui pour les embrasser à nouveau. Leurs langues se mêlèrent, se cherchèrent, s'entrechoquèrent, les faisant soupirer tous les deux.
Un grondement sourd remonta le long de la gorge de Lysandro lorsque l'autre main de Nefer se posa sur son ventre, griffant légèrement ses abdominaux alors que de l'autre, il entamait un timide va-et-vient sur sa verge tendue. La tête rejetée en arrière, les yeux clos, il se perdait sous les timides caresses du jeune égyptien.
La jouissance montait rapidement, trop au goût de Lysandro qui posa la main sur le poignet de Nefer, stoppant le mouvement lancinant. Les orbes noirs cherchèrent la désapprobation dans les yeux de l'archéologue et celui-ci le rassura d'un doux sourire. Il détacha lentement la main qui emprisonnait toujours son membre, retenant difficilement le soupir frustré qui en résulta. Il porta la main à sa bouche, en baisa la paume puis chaque doigt sous le regard brillant du jeune égyptien. Celui-ci ouvrit la bouche puis la referma sans qu'un son ne franchisse ses lèvres. Il avait compris. S'ils utilisaient les mots, ils ne se comprendraient pas. Alors il fit de même. Quand Lysandro arrêta de poser milles baisers sur ses doigts, il attira la main de l'archéologue à sa bouche. Il posa ses lèvres sur la peau moite, baisant ça et là, et, timidement, sa langue goûta cette peau sous ses lèvres. Lysandro ne le lâchait pas des yeux. Il y avait une telle innocence, une telle tendresse dans ses gestes qui l'émouvait plus qu'il ne l'aurait voulu. C'était un rêve, un fantasme délicieux mais qui n'avait pas plus de réalité que les histoires qu'on lui racontaient enfant. C'était cruel de la part de son esprit de le laisser goûter à pareille étreinte. Pourtant il goûtait chaque instant de cette douceur cruelle.
Quand les yeux noirs se levèrent vers lui, sa main était humide et les joues du jeune homme étaient en feu. Dans son regard une interrogation. Il semblait attendre quelque chose mais Lysandro ne voyait pas quoi. Alors, le visage virant au cramoisi, Nefer mima un couple s'enlaçant, de ses mains tremblantes.
Lysandro gloussa. L'innocence du jeune homme était d'une touchante candeur. Il l'embrassa encore, pour lui faire comprendre qu'il avait comprit et qu'il savait comment répondre à ses attentes.
Doucement il le fit basculer sur le ventre. Un éclat de panique assombrit le regard d'obsidienne mais Lysandro le rassura d'un sourire et d'un baiser sur la tempe. Il allait devoir lui faire confiance. Nefer ferma les yeux, attendant, le corps légèrement tendu à l'idée de ce qui allait suivre.
L'archéologue s'appliqua à le détendre par maintes caresses sur son dos, ses bras, ses flans avant de cheminer lentement vers son but. Le jeune égyptien était haletant, son corps couvert d'une fine pellicule de sueur quand, après avoir humidifié un doigt, Lysandro le glissa entre ses fesses.
Allongé à ses côtés, la réaction de défense de Nefer ne surprit pas l'archéologue, qui s'y attendait. De son autre main, il caressa doucement sa joue et chuchota à son oreille tout ce qui lui passait par la tête. L'intonation de sa voix, calme et rassurante, suffit à apaiser le jeune égyptien.
Lysandro le prépara longuement à sa venue, conscient que s'il se précipitait, il pouvait le blesser. Quand le jeune homme fut haletant, gémissant sans retenue, son corps se tendant inconsciemment vers lui, Lysandro le jugea prêt. Et si jusque là il ne s'était préoccupé que de son jeune compagnon, le désir étouffant qui l'animait explosa. Il n'avait plus qu'une envie, plonger au fond de cet être dont il ignorait tout, ne faire plus qu'un avec lui. Il eut du mal à maîtriser ses gestes, rendus tremblants par l'impatience et l'envie. Un peu brusquement, il bascula Nefer sur le côté, dos à lui. Et une fois son membre dûment humidifié, il repoussa sa cuisse, passa un bras sous son ventre et s'insinua avec lenteur au creux de son corps. Une longue plainte, entre douleur et plaisir, s'échappa de la gorge du jeune homme, stoppant Lysandro dans sa progression. Il baisa ses épaules, sa nuque, attendant qu'il retrouve son souffle. D'un petit mouvement de bassin, Nefer lui fit comprendre qu'il pouvait continuer et il ne se fit pas prier. Par petits mouvements, il s'enfouit au plus profond et soupira de plaisir quand son aine rencontra les fesses rebondies du jeune homme. Il lui fallut se contenir pour ne pas se laisser aller, pour ne pas laisser l'animal fou d'envie qui grondait entre ses reins prendre le dessus et ravager le corps de Nefer.
Avec douceur, il entama la danse, attentif à chaque mouvement, chaque gémissement qui émanait du jeune égyptien, réprimant son propre plaisir pour que cette première et unique fois soit inoubliable. Il en avait occulté la possibilité d'un pur fantasme de son esprit. Il était si brouillé par l'atmosphère douce et lascive qu'il s'était laissé prendre au jeu.
De ses mains, il le caressait tendrement, sa bouche se baladait sur sa nuque, sur ses épaules, ses hanches se logeaient avec lenteur et force contre les fesses pleines. Là, à l'instant où leurs corps se complétaient, il l'aimait.
Leur danse langoureuse se fit plus animal quand les mains de Nefer s'agrippèrent avec force aux flans de Lysandro, ses ongles mordant la chair tendre. Un grondement sourd roula dans la poitrine de l'archéologue qui perdit pied. Il se retira brusquement et bascula le jeune égyptien sur le dos, sous le regard surpris du jeune homme. Sans ménagement, il écarta les cuisses fuselés, s'y installa à genoux et l'attira sur ses cuisses. Les yeux noirs ne quittaient pas son visage, surpris mais emplis d'un désir à peine contenu. Il y avait une étrange confiance dans les yeux noirs qui calma légèrement son désir brûlant. Ses mouvements ralentirent, ses mains tremblantes se posèrent les hanches anguleuses et les attirèrent jusqu'à ce que son sexe butte à nouveau contre ses fesses. Nefer couina, impatient. Un sourire vorace illumina le visage de Lysandro alors qu'il le redressait en position assise. Le soutenant d'une étreinte puissante, il le fit glisser sur sa hampe. Le jeune égyptien se tendit sous le plaisir, la tête rejetée en arrière, hypnotisant l'archéologue. Il resta quelques secondes à le regarder, fasciné par la beauté du jeune homme à cet instant. Le plaisir magnifiait ses traits, donnant vie à ce visage trop parfait. Puis les yeux noirs rencontrèrent les siens. Et il parla :
- Ne...fer, dit-il, haletant, tout en se montrant du doigt.
Puis le doigt se posa sur la poitrine de l'archéologue.
- Lysandro, répondit-il, se rendant compte qu'il ne lui avait pas dit son nom depuis le début.
- Lys...andro, répéta Nefer, butant sur le « an », roulant le « r », attisant le désir brûlant du sus-nommé.
Il l'embrassa voracement et donna un coup de rein. Il avala le gémissement de plaisir du jeune homme qui enlaça fortement ses épaules. Ils se donnèrent l'un à l'autre, sans aucune retenue jusqu'à atteindre la jouissance d'une seule voix.
Fin Lemon

Leur nuit fut longue, ardente et lorsque vint le petit matin, le soleil les trouva endormis, épuisés, un sourire repus sur leurs lèvres.
*
Les rayons du soleil chatouillèrent son visage. Lysandro grogna, il n'avait aucune envie de se lever, préférant rester aux côtés de Nefer encore un peu. De la main, il chercha le corps du jeune égyptien mais ne rencontra que les draps froids. Des draps en coton, plus rêche que le lin qui avait accompagné leurs ébats. Il se redressa brusquement, parfaitement éveillé. Il n'était plus dans la chambre qui avait accueilli cette nuit exceptionnelle mais bien dans sa chambre d'hôtel. Là, il se souvint. Il se souvint de s'être évanoui dans la tombe et que tout ce qui avait pu se passait avec Nefer n'était rien de plus que du fantasme. Il se laissa tomber contre le matelas, un bras sur ses yeux. Il sentait les larmes monter, tant la réalité lui semblait cruelle mais les ravala, honteux de s'être laissé prendre ainsi par ses propres délires.
Il mit quelques minutes à se remettre de ce choc et réalisa que, même s'il avait été assez fou pour tomber en pâmoison devant un délire de son imagination, il ne pouvait pas être dans sa chambre. Les sourcils froncés par cette étrangeté, il s'habilla en vitesse. Il devait aller sur le site des fouilles, s'assurer qu'il y était allé cette nuit.
Il ne dut qu'à la chance de ne pas avoir d'accident tant il avait roulé vite et sans faire attention à ce qui l'entourait. Son esprit était obnubilé par Nefer et son retour dans sa chambre d'hôtel. Avait-il rêvé toute la soirée ? Le nom même de son amant onirique était faux aussi ? Il y avait quelque chose qui ne marchait pas.
- Oh, Sahib ! Tu arrives tôt ce matin ! S'écria Saïd lorsqu'il sortit de la voiture.
Pris un peu par surpris, Lysandro répondit la première chose qui lui passa par la tête.
- Oui, il me tarde de découvrir qui se cache dans cette tombe !! lança-t-il, un sourire forcé sur les lèvres.
- Ben tu tombes bien ! Ils ont fini de descendre le matériel.
- Parfait, allons-y.
Il se pencha une dernière fois dans la voiture pour y prendre la lampe torche qu'il était persuadé d'avoir laissé tomber dans le tombeau. Elle était là, bien à sa place. Il avait tout rêvé ? Réellement ? Son estomac se tordit douloureusement.
Accompagné par plusieurs ouvriers, dont Saïd, Lysandro accéléra le pas dès qu'ils furent entrés. Malgré que tout lui hurlait qu'il avait tout rêvé, y compris son exploration du tombeau, il suivit le même chemin qu'il avait emprunté la veille. Et aussi étrange que cela puisse paraître, ses pas le menèrent à l'entrée de la chambre funéraire.
- Vous connaissiez le chemin, demanda Saïd, étonné.
- Non, souffla Lysandro, les yeux rivés sur la cartouche située prêt de la grande pierre qui obstruait l'entrée.
Là, les deux hiéroglyphes pour Nefer.
Un long frisson glacé remonta le long de son échine. Que s'était-il passé cette nuit ?
*
Elle était loin cette nuit étrange du 14 février mais Lysandro n'avait cessé de penser au Nefer vivant, chaque seconde où il avait travaillé sur la tombe. Chaque découverte avait confirmé que ce rêve n'était pas un délire de son imagination. Les représentations du défunt ressemblait à s'y méprendre à celui qu'il avait rencontré. Il y avait même un dessin qui lui avait paru étrangement familié. L'Osiris qui accueillait Nefer sur les rives de l'Occident avait les cheveux rouges et les yeux clairs.
Mise à part ces étrangetés, les découvertes dans cette tombe avaient été époustouflantes. Des extraits du Livres des Morts complets, des statuettes en parfait état, des offrandes en or et lapis-lazuli, du cuivre, des joyaux, attestant du haut rang de l'occupant. Son équipe et lui avaient travaillé des mois et des mois, sans arrêt, enchainant les fouilles, les recherches, les conférences, les cours. Pourtant, rien n'avait pu effacer le souvenir de cette nuit brûlante.
Il revenait de deux semaines de vacances bien mérités à des milliers de kilomètres de l'Egypte. La rentrée était pour le lendemain. Il était temps de se remettre dans l'esprit et il s'attachait à cette tâche en mettant de l'ordre dans son bureau.
Il était assis au bureau, devant son ordinateur, à compulser ses cours pour l'année quand on frappa à la porte.
- Entrez ! Cria-t-il sans jeter un coup d'oeil à la porte.
- Professeur Maxwell ! Bon retour de vacances.
La voix grave et légèrement enroué fit se lever immédiatement Lysandro. Il s'agissait du doyen de la faculté.
- Professeur ! Salua Lysandro avec enthousiasme.
Le doyen avait été le professeur auprès duquel il avait fait ses armes en archéologie.
- Vous aviez demandé un assistant au début de l'année dernière ?
- Heu... Oh ! Oui, c'est vrai, j'avais complètement oublié. D'autant que le Conseil avait refusé ma demande.
- Eh bien, étant donné l'importance de votre travail ces derniers mois, j'ai pris sur moi de réitérer votre demande, qui a été accepté. Venez, s'il vous plait, dit-il en se tournant vers la porte.
Curieux Lysandro leva les yeux sur la porte et ses jambes manquèrent de se dérober sous lui quand une paire d'yeux noirs profonds rencontrèrent les siens.
- Lysandro, je vous présente Ashim Ben Sala. C'est un jeune égyptien qui nous a été chaudement recommandé par le directeur de l'institut d'archéologie du Caire.
Devant le visage trop familié d'Ashim, Lysandro recula jusqu'à son bureau pour s'y retenir, sous le choc. Nefer. Nefer était devant lui, tout sourire. C'était impensable, impossible ! Il ne comprenait plus rien.
- Quelque chose ne va pas ? Demanda le Doyen, inquiet de sa réaction.
- C'est rien, répondit-il précipitamment. J'ai du me lever un peu vite.
- Si ce n'est que ça ! Bon, je vous laisse faire connaissance. A plus tard.
Le Doyen sortit sans attendre la moindre réponse ni de l'un, ni de l'autre.
Pendant un long moment, ils s'observèrent sans un mot, Lysandro bien trop choqué pour dire ou faire quoique ce soit. Ce fut Ashim qui brisa le statu quo.
Il avança lentement vers l'archéologue, un léger sourire étirant ses lèvres. Il avança jusqu'à être à quelques centimètres à peine de Lysandro. Il leva les yeux sur son visage.
- Il me tardait de te revoir, murmura-t-il, dans un américain parfait aux accents mélodieux.
- Quoi ? Croassa Lysandro, incrédule.
Le sourire d'Ashim s'agrandit et il se recula. Il se déplaça dans la pièce.
- Je ne me souvenais de rien jusqu'à cette nuit, il y a un an et demi. J'ai eu du mal à comprendre mais peu à peu, les souvenirs de cette vie antérieure me sont revenus.
Lysandro lui suivait du regard, attentif à ce qu'il disait.
- C'était étrange de me dire que j'avais été quelqu'un d'autre, plusieurs siècles plus tôt. Moi, un égyptien de l'époque antique.
Il gloussa.
- C'est impossible, souffla l'archéologue.
- Ah oui ? Alors écoute.
Il parla alors cette langue étrange que Lysandro avait entendu cette nuit là, de la bouche même de Nefer. Et le seul mot qu'il comprit fut « Nefer » aussi. Les yeux de Lysandro s'écarquillèrent. C'était les mêmes mots que cette nuit là. La chaleur qu'il avait ressenti à ce moment là revint, lui rappelant la passion avec laquelle ils s'étaient unis.
Qu'est-ce... qu'est-ce que cela veut dire ? Lui demanda-t-il, envoyant sa raison qui lui hurlait que cela ne pouvait être possible au loin.
Ashim revint vers lui, au plus près et murmura :
- Qu'Amon-Râ soit grand, ma prière fut entendue et exaucée. Demain, je serais un homme dont mon père pourra être fier mais cette nuit, je serais juste Nefer.
Le respiration de Lysandro se bloqua dans sa gorge alors que les mains du jeune égyptien se posaient sur sa poitrine.
- J'ai prié pour connaître une seule et unique fois le bonheur d'être étreint par un homme. Amon-Râ m'a entendu et tu es apparu. Cette nuit, tu as fait de moi un homme honorable. J'ai pu être un bon mari, un bon maître et un bon juge. Je t'en serais éternellement reconnaissant.
Il y eut un bref silence, le temps que Lysandro comprenne réellement ce que le jeune homme venait de lui dire. Puis il leva une main hésitante qu'il posa sur la joue dorée.
- Nefer, souffla-t-il, ne parvenant toujours pas à y croire.
Le jeune égyptien ferma les yeux et soupira en frottant sa joue contre la main chaude. Ils retrouvaient l'intimité de cette nuit là, ce quelque chose qui les avait poussés l'un vers l'autre, qui avait transformé le désir en passion dévorante et qui les avait totalement consumés.
Lysandro se pencha sur le jeune homme et captura la bouche toujours aussi rouge que dans son souvenir. Le baiser fut doux, aimant. Ils profitèrent de cette tendresse renouvelée autant l'un que l'autre. Puis l'archéologue posa son front sur le sien.
- Comment m'as-tu trouvé ?
- Je t'ai vu, à l'institut et je me suis débrouillé pour être transféré ici.
L'archéologue sourit et l'embrassa à nouveau.
- Tu dînes avec moi ce soir.
Ce n'était pas une question.
Ashim rit, heureux.

*
Lysandro espère sincèrement que cela vous aura plu!
Lys Maxwell

Lys Maxwell



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