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Espèce Multiple (Harpie/Elfe). Âge 103 ans, 20 ans d’apparence. Statut Visiteuse. Profession Aucune. Capacité Sa grande rapidité est due à ses deux natures qui lui procurent cet avantage. Elle est aussi invulnérable. Petits Trucs à Savoir Aléa attache beaucoup d’importance à ses oreilles. Elle les considère comme ce qui fait d’elle ce qu’elle est. Elle dit souvent qu’elle est fière d’être une "bâtarde". Elle défend beaucoup la cause de ceux qui sont considérés comme "différents", ce qui lui apporte parfois quelques problèmes.

Viens... Aléa est une jeune fille d’un mètre soixante, aux formes généreuses et à la peau claire. Ses longs cheveux roux et bouclés lui arrivent jusqu’en bas du dos et plus loin encore. Son visage fin, ornementé de quelques taches de rousseur, a séduit de nombreux hommes et femmes et ses yeux d’un bleu profond attirent les regards. Ses oreilles en pointes, héritage de son père, sont percées de quelques boucles d’oreilles. Ses ailes, rousses aussi, sont le plus souvent cachées par sa longue chevelure. Pour ce qui est du coté vestimentaire, la rouquine porte généralement des jupes courtes et des petites chaussures. Tout ça dans le but de mettre en évidence ses fines jambes. Aléa aime la couleur mais n’en abuse pas et elle aime particulièrement les grosses écharpes en laine. En hiver, elle en met souvent.

Fuis ! Aléa passe le plus clair de son temps à essayer de combattre sa nature de harpie. Elle hait cette part d’elle-même qui la pousse à commettre des actes qui la rendent malade. Pendant les moments où sa mauvaise partie reprend le dessus, la jeune fille devient assoiffée d’âmes et est capable de tout pour obtenir ce qu’elle désire. En dehors de ces excès de folie, elle rit beaucoup et sourit à qui veut bien la regarder. Elle est d’un naturel avenant, sauf envers les enfants, et fait un peu trop vite confiance. C’est d’ailleurs son principal défaut. La jeune fille est une personne très sensible, même si elle essaye de ne pas le montrer, de peur de se rendre ridicule. Aléa ne cache pas ses oreilles pointues, qu’elle porte avec beaucoup de fierté, malgré ce qu’on a pu lui dire sur ce point de son physique.

HerStory

Née dans une tribu de harpie, Aléa est donc la fille de l’une d’elle. Sa mère, Sharine, l’a mise au monde seule, car les autres de son espèce trouvaient malsain d’avoir fait l’amour aussi naturellement avec un elfe. Elles n’acceptent pas qu’une des leurs puisse aimer un être masculin, considéré comme faible.
La petite fille était alors traitée comme une paria à cause de ses oreilles en pointe. Jusqu’à ce qu’elle atteigne l’âge de quatre vingt quatorze ans (seize ans d’apparence), la jeune rousse se laissait faire sans rien dire. Elle encaissait les coups et les insultes sans jamais répondre.

Puis un jour, pendant qu’elle était censée être allée se coucher, elle entendit une conversation entre sa mère et une de ses tantes.
Sharine pleurait et l’autre femme criait. La petite Aléa ne comprenait pas ce qu’il se passait, jusqu’à ce qu’elle entende la façon dont ces consoeurs perpétuaient leur espèce et ce qu’elles reprochaient à sa mère.

« - Tu n’aurais jamais du coucher avec cet elfe ! Tu n’aurais jamais du garder cet enfant impure qu’est ta fille ! Comment as-tu osé mettre au monde une telle horreur ? Tu nous fais honte !

- Mais je l’aimais, je ne pouvais pas me servir de lui comme vous le faites ! Il était détruit par la mort de sa femme et la disparition de son fils ! Je ne pouvais pas faire comme si j’étais insensible à l’énorme tristesse qui se dégageait de lui !

- Ce n’est pas une raison, tu as introduit dans notre camp une bâtarde ! Je n’imagine même pas ce que nous réserverait notre tribu sœur du Sud si elles l’apprenaient !

- Je n’en ai rien à faire, c’est ma fille et je l’aime plus que ma propre vie ! Tout comme j’ai aimé Laël ! »

C’est à se moment que tout se mit en place dans la tête de la rouquine. Son père, Laël de son prénom, était un elfe. Ca expliquait ses oreilles. Ensuite, il était décédé, ce qui expliquait que sa mère ne lui en ait jamais parlé. Et surtout, elle avait un frère qui vivait quelque part en ce monde si vaste …

Les larmes lui montèrent aux yeux et elle partit en courant se réfugier dans sa chambre qu’elle verrouilla.
Elle entendait, comme enfermée dans une bulle de tristesse, une chaise raclant le sol, des pas précipités dans l’escalier et les poings de sa mère frappant presque désespérément contre sa porte. Elle la suppliait de lui ouvrir, de venir pour qu’elle lui explique tout.
Déchirée par ses cris et ses pleurs, Aléa lui ouvrit la porte. Les deux harpies se serrèrent dans leurs bras jusqu’à ce que leurs larmes sèchent.
Puis doucement, Sharine se sépara de sa fille et se mit à lui raconter toute l’histoire, comment elle avait rencontré son père, comment elle l’avait aimé, et comment elle avait décidé de garder l’enfant de cet elfe.
La rousse comprit aussitôt ce que racontait sa mère. Elle l’aimait, elle sa fille, et avait eu de profonds sentiments pour son père. Elle était rassurée de savoir que certaines harpies n’étaient pas aussi viles que ses consœurs.

Mais, une fois qu’elle lui ait tout dit, Sharine prit Aléa par les épaules et fixa son beau regard vert dans celui de sa fille. Les mots qu’elle prononça déchirèrent le cœur de la jeune fille.

« - Elles te veulent du mal. Tu dois partir, loin d’ici, très loin d’ici. Ne t’occupe pas de moi, je ne suis pas ta priorité. Tu dois survivre, pour me faire honneur, à moi, mais aussi à ton père. J’ai entendu dire que son fil se trouvait dans un petit village dont personne ne croit à l’existence. Il s’appelle Otsu, et tu dois y aller. Là bas, les gens sont gentils et acceptent les différences des uns et des autres. »

Aidée par sa mère, la rouquine prépara ses affaires et partit le lendemain.
Pendant son périple, elle se rendit compte qu’une drôle de faim lui tiraillait les entrailles. A chaque fois qu’elle croisait une personne un peu moins apte à se défendre seule, un enfant ou une personne âgée, elle ressentait le besoin vital de lui faire quelque chose qu’elle ne comprenait pas.
Elle su ce que c’était quand elle se réveilla, une nuit, allongée à coté du corps sans vie d’une fillette. Son corps était froid, comme vide de tout : Aléa avait mangé l’âme de l’enfant.
C’est à partir de ce jour là qu’elle décida de ne plus approcher les jeunes enfants. Pour éviter tout contact avec eux, elle se mit à devenir particulièrement méchante pour qu’ils s’éloignent d’eux-mêmes d’elle.
Tout le reste de son voyage fut hanté par le visage sans vie de cette petite fille.
Jusqu’à son arrivée dans ce fameux village. Otsu que lui avait dit sa mère. Il avait l’air plutôt accueillant et puis … son frère vivait là, quelque part dans ces maisons.
Un frisson d’appréhension lui traversa l’échine et elle fit un pas en avant.

Codes
Laitue, carotte, pomme.